christiand
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Je confirme ce qui est dit sur l'Atlas. J'y vais souvent car bien que glauque, c'est le lieux le plus chaud que je connaisse. Mais attention, j'y suis allé une fois avec une femme, j'ai vite été débordé, surtout dans le couloir des toilettes, où c'est le noir total. J'avais promis à cette femme de contrôler le port des capotes, mais je me suis retrouvé écarté, les hommes sont vraiment en rut. Donc super lieu de débauche, mais c'est mieux d'y aller à deux hommes pour une femme. Adore complicité entre hommes mariés, cocus, branle à deux, drague à deux, éjaculation dans culotte, fantasme femmes entourage.
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sexupme
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#48 · Edited by: sexupme
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Après la fermeture du Ciné-Nord en 2013 et du Beverley en 2019, l'Atlas est le dernier cinéma porno de Paris. Il est situé en face de la place Pigalle, au 20 boulevard de Clichy, coincé entre une brasserie et un McDonald's. Il est ouvert tous les jours de 10 heures à 2 heures du matin.
En plein essor dans les années 1970, les cinémas pornographiques dits de « cinéma spécialisé » faisaient flores aux alentours des gares et des quartiers populaires. Ils ont pourtant décliné progressivement, mis à mal par les chaînes de télévision, le classement « X » de 1975, l'arrivée de la VHS, pour être achevé par Internet à la fin des années 1990.
Devant l'entrée du cinéma, je mate un peu les affiches des films diffusés. Dessus, on voit des chattes et des bites poilues ; plutôt vintage, donc. En passant, un mec visiblement drogué me demande s'il y a du « monde à l'intérieur ».Je n'en sais rien. Je regarde sur mon téléphone si quelqu'un a déjà évoqué ce cinéma sur Internet. J'y lis, par exemple :
« Cinéma porno surtout fréquenté par des travestis et quelques hommes africains, arabes, étrangers. il y a 2 salles de projection. Bons plans avec mecs qui se branlent ou baisent sans capote dans les chiottes du haut qui servent de backroom. Hétéros mariés, bi, et gays de tous âges... (pour info lieu très sale). Métro Pigalle. Attention aux pickpockets. »
À part ça, rien.
L'entrée est à 10 euros. On me donne un petit ticket bleu, à l'ancienne. Une fois entré, j'ai le choix entre deux salles : une à l'étage et une en sous-sol. Je commence par en haut et me cale dans un siège du fond. À travers la pénombre, je cherche du coin de l'œil quelques mouvements qui tromperaient un ébat discret, mais les gens ont l'air plutôt sages. Sur l'écran, on y voit des mecs et des meufs baiser en ordre naturel. Le film projeté est du style « interracial », avec une femme noire en train de se faire démonter par un mec blanc.
Comme évoqué dans le commentaire posté plus haut, ce que je vois de la population ici est en majorité de descendance africaine, subsaharienne et maghrébine. Comme prévu, les films ne ***t qu'un prétexte. Les gens ***t là pour baiser ou se branler. Certains arrivent avec un petit sac de sport, et se changent en arrivant dans la salle.
Au contraire du commentaire, les mecs que j'observe ***t plutôt hétéros et viennent ici baiser des meufs susceptibles de se lâcher davantage que leur partenaire féminin habituel. À moins que ce soit peut-être pour assouvir plus facilement leur attirance refoulée envers les hommes ? Car je vois également des relations homosexuelles assumées, sans que ça ne gêne les hétéros alentour. Avant que le film commence, je lis d'autres commentaires à propos de l'Atlas sur le site de rencontre. Ils ***t directs. « 20/10/2013 à 11 h 24 Ce dimanche 20 octobre j y serai dès 14h et jusqu'à 22h pour n'être qu'un trou à bites... uniquement servir de vide couilles à la chaîne et non stop. âge et physique peu important... alors blacks arabes blédards clochards venez nombreux... kelly.. »
Première surprise, il y règne une ambiance très agréable. Des hommes – j'apprendrai plus tard, par la per***ne qui m'abordera, qu'ils ***t proxénètes – discutent tranquillement sur les banquettes à l'arrière. Des travestis plaisantent, font le bilan de leur journée. Je commence à me sentir bien. De l'écran jaillit un bain de lumière apaisant qui inonde la salle. Les jeux entre les gens se mettent vite en place.
Je vois des inconnus qui se baladent, matent, cherchent des trucs ; parfois avec une insistance et une proximité bizarre, vu qu'on ne voit rien. Ça me fait penser aux buis***s du Bois de Boulogne, ou à certains bars à culs.
À part un mec titubant, vraisemblablement soûl, les gens réunis ici semblent sobres. La population est plutôt trentenaire, mature, avec quelques jeunes ici et là. Il m'est difficile d'évaluer précisément l'âge des gens. Les femmes abordent les hommes seuls qui, assis, ont l'air de les attendre. Ensuite, libre à eux d'aller tirer leur coup dans les toilettes, qui servent de backrooms. C'est là que les gens s'ébattent.
Les w.-c. puent l'urine. Des papiers y traînent et les chaussures collent à la crasse du sol à chaque pas. À l'Atlas, les sièges et le sol des salles semblent propres, sans odeur ; le crade est dissimulé dans les couloirs et les chiottes.
Dans la salle, je m'aperçois que les rétroprojecteurs qui diffusent les films ne ***t pas du tout centrés. L'image parvient aux trois-quarts sur l'écran. Le reste échoue sur les murs ou sur le plafond. Comme si les appareils avaient simplement été posés là, sans plus de façons.
Dans un cinéma comme celui-ci, le jeu est différent grâce à la salle et aux sièges. Il est plus facile de se poser et d'attendre qu'on nous approche. Assis dans la salle depuis déjà une bonne vingtaine de minutes, c'est à mon tour de me faire aborder. C'est un homme. Il est travesti, noir, élancé et chic. Il a l'air adorable. On papote. Il me dit qu'il bosse dans les ressources humaines le jour ; « je m'amuse comme ça le soir », ajoute-t-il. Il me dit que *** travestissement est venu des diverses demandes de la part de mecs hétéros qui le fantasment et le « désirent en femme ».
Il est là pour *** plaisir et me dit qu'il ne « travaille pas », c'est-à-dire qu'il ne prend pas d'argent en échange d'une partie de jambes en l'air. Bien sûr, il n'y a pas que des prostitués. Beaucoup viennent ici simplement pour se détendre, à l'abri des regards.
Par la suite, je me fais aborder par un autre travesti. C'est une femme d'un certain âge, une Mama noire. Elle est postée dans le couloir à baise, en bas. Elle m'annonce : « je ne prends pas d'argent, mais tu peux m'offrir un cadeau ». En découvrant le lieu, je ne vois rien et lui demande ce que font les gens au fond. « Ils font l'amour », répond-elle.
Plus le temps passe, plus je me sens bien.
Je ne vois pas de différence notable entre les deux salles. Plus de sièges pétés, peut-être. Ces derniers, avec la lumière spectrale de l'écran et les corps désincarnés qui déambulent alentour donnent un air fantomatique à la salle. Des gens baisent dans un petit couloir vers la sortie de secours, sous une alcôve jonchée de détritus et d'emballages de capotes. Il y a même un petit rideau, à tirer lorsqu'on souhaite être tranquille.
Dans la pénombre, je ne distingue pas grand-chose. Je peux à peine sentir que c'est assez calme dans la salle. Les gens regardent le film ou pianotent sur leur téléphone. On entend un peu les cruisers parler par-dessus le film, mais c'est à peu près tout. Le sexe est surtout localisé dans des lieux précis, où les gens baisent plutôt rapidement et dans une discrétion relative. Je n'arrive pas vraiment à être excité car c'est assez calme, et le travestissement n'est pas mon truc. Le nombre de per***nes présentes joue aussi : je suis, il faut le reconnaître, assez timide.
Il est possible que je sois arrivé un peu après la fête. D'après les commentaires, il y a plus de monde les samedis et dimanches après-midi. Après environ deux heures d'étude à l'intérieur, je me décide à sortir. L'atmosphère du McDonalds d'à côté tranche net avec ce que je viens de vivre.
Je quitte l'endroit avec une pointe de regret : c'en est fini de ma petite parenthèse enchantée. Ce cinéma porno m'a rendu nostalgique d'une période que je n'ai jamais connue.
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