YANNCOCU
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L’INTERVENTION D’UN VIEIL AMI BIEN INTENTIONNE.
Je me demandais combien de temps cela prendrait avant que quelqu’un croise Jennifer en ville, dans un restaurant, en voiture ou ailleurs en compagnie d’un de ses amants. Il fallait bien que cela arrive un jour, Jenny multipliant les aventures. Je ne savais pas comment nous réagirions quand mon infortune serait connue dans notre entourage. Je redoutais que cela n’advienne tout en subodorant quel trouble serait le mien si ma condition de mari trompé s’étalait sur la place publique, le risque aussi minime soit-il existait que mon offense sorte du cadre de notre couple et de nos partenaires.
Jacques ne faisait pas partie de nos amis tres proches qui se comptaient sur le bout des doigts, mais il appartenait à notre cercle de relations, il était un des ses copains avec qui on partage sorties, invitations réciproques, cinema, restaurant ou barbecue.
On avait ciré ensemble les bancs de la fac avant de se perdre de vue et de se retrouver par hasard dans une soirée chez des amis communs il y avait quelques années de cela.
Il était assez beau gosse, après un divorce sans enfant il était à nouveau en couple depuis deux ans et on se voyait régulièrement chez les uns ou les autres, on jouait au tennis ensemble avec quelques autres, ce genre de choses.
Je reçûs donc un beau matin un coup de fil de mon cher Jacques. Après s’être enquis de ma santé, de la bonne marche de mes affaires, de la pluie et du beau temps, il se racla la gorge en m’annonçant qu’il devait m’entretenir d’un truc assez délicat.
« Ca va avec Jennifer ? »
« Oui fis je circonspect, pourquoi me demande tu ça ? »
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YANNCOCU
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« Ecoutes, j’ai hésité avant de t’en parler, mais àprés reflexion je me devais de te prévenir. »
« Mais enfin de quoi tu parles ? dis je.
« Voilà, il y a quelques jours, c’était un midi, j’étais au restaurant avec quelques collègues de bureau. A quelques tables de la mienne j’ai eu la surprise de reconnaître Jennifer. Et elle n’était pas seule. »
« Oui fis-je comprenant soudain ou il voulait en venir, mais ça ne veut rien dire, c’était qui ? »
« Ca, je ne sais pas, un mec la trentaine, style jeune cadre dynamique, mais tu sais leur attitude était comment dire, tres équivoque, je dirais même que ca ne laissait guère de doute quant à la nature de leur relation. »
« Ah ?fis je pour gagner du temps. »
« Ben non ajouta-t-il aussi embarrassé que moi. Ils se donnaient la main par-dessus la table. Enfin, ecoutes, je crois que tu devrais voir un peu de quoi il en retourne, je peux me tromper mais tu devrais te méfier, ce n’est certainement pas grave mais je tenais quand même a te le dire, à mon avis il y a anguille sous roches. »
« Oui oui, je te remercie, je vais regarder ça de prés, tu as raimister on n’est jamais trop prudent, je vais mener ma petite enquête, en espérant que tout ceci n’est qu’une affreuse méprise.. »
« Heu oui je l’espère aussi, en tous cas ne parle pas de moi, j’ai fais ça pour votre bien, ça pourrait être mal interprété, les gens ont si mauvais esprit ! »
« Oui compte sur moi, ne t’inquiètes pas, je ne vais pas aller crier ça sur tous les toits non plus. »
« Bon, tres bien alors, je vois que tu prends ça avec courage, allez mon grand, je suis sur que ça va s’arranger. Ciao ciao. »
Et bien voilà, je raccrochai en me disant qu’on y était, nos petits jeux étaient sortis de l’incognito, je ne savais pas si Jacques était sur de ce qu’il avancait, s’il tiendrait sa langue. J’avais la tête qui tournait un peu, comme groggy je restais un long moment assis sans rien faire, je voulais de l’offense et j’étais servi pour le coup.
Dés que je fus en présence de Jenny je l’informais des révélations de Jacques.
« Le petit con fit elle, tu crois qu’il va faire sa concierge et ameuter tout le quartier ? »
« Je sais pas mais c’est embêtant pour ne pas dire plus répondis je amer »
« Bah, s’il t’en reparle tu n’as qu’à nous inventer un vieux pote gay et le tour et joué. »
« Génial, fis je t’as rien de mieux ? »
Pourtant quand Jacques vint aux nouvelles je ne trouvais rien de meilleur à lui servir, mais il n’insista pas, me disant qu’il était content pour moi, que tout était bien qui finissait bien et qu’il était sur que j’aurais fait pareil pour lui.
Entretemps il passa quand même plusieurs coup de fil à Jennifer qui était outrée qu’un soit disant ami tente ainsi de profiter de la situation. Notre cher Jacques s’étant convaincu que Jenny s’octroyait quelques libertés dans mister mariage, avait flairé la bonne affaire et il tentait désespérement de l’inviter discrètement à boire un verre en sa compagnie. Bien sur Jennifer l’envoyait régulièrement sur les roses mais, tenace, il ne se décourageait pas et revenait à la charge, tout le monde savait qu’il en pincait sérieusement pour Jenny depuis longtemps.
Les semaines passèrent et on n’entendit plus parler de cette histoire, on croisa Jacques et sa copine dans quelques soirées, mais Jenny avait du être convainquante car il cessa de la harceler au téléphone.
Aussi, qu’elle ne fut pas ma surprise quand Jenny me dit un soir qu’elle rentrerait un peu tard car elle allait prendre un verre sur le port avec Jacques.
« Avec qui ??? »
« Ben oui, finalement il m’a rappelée pour me dire que sa copine s’est absentée pour quelques jours et que ca serait sympa de se voir dans un autre contexte.
L’autre contexte devait être un truc sexuel car ils devinrent amants tres vite après cela, je bus le calice jusqu’à la lie, c’était autre chose qu’avec un parfait inconnu, on se croisait souvent et il avait beau faire comme si de rien n’était, j’avais quant à moi quelques difficultés lors de ces soirées ou de ces matches de tennis à rester de marbre face à lui. Comment répondre à ses sourires hypocrites, à sa sollicitude en sachant qu’il n’avait aucune scrupule à sauter ma femme dès que j’avais le dos tourné, car ma perverse Jenny avait trouvé plus fun de ne pas l’informer qu’elle m’avait tout dit rapidemment. Rapidemment mais pas tout de suite, elle s’était quand même amusé pendant quelques semaines à me laisser dans l’ignorance la plus totale, en me mentant sans vergogne quant au déroulement de la première soirée et de ses suites.
Elle avait trouvé excitant de me tromper avec un copain, de passer à ses yeux pour une dévergondée qui multipliait les aventures, de jouer ce jeu dangereux.
Cerise sur le gateau il en pincait sérieusement pour elle tout en la trouvant inaccessible et c’était forcément très valorisant.
Au demeurant Jacques était séduisant et quand elle décida de me raconter, elle m’avoua prendre beaucoup de plaisir avec lui.
Il s’avéra cependant beaucoup trop amoureux, très vite encombrant, étouffant, et, ne voulant pas prendre le risque de briser mister couple Jenny mit fin à cette relation au bout de quelques mois.
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