Quoting: mixli
j'ai hate de te voir ouvrir la porte Paco, vraiment hate...
Qu'à celà ne tienne : il suffit de le demander, tout le plaisir est pour moi !
Enfin, presque... comme vous pourrez le constater.Chapitre 5 : Le Dîner de Con, 2ème PartieJ’ai ouvert la porte et Hervé C. est passé devant moi, me jetant à peine un regard. Un très bel homme, incontestablement. Je l’ai immédiatement détesté.
- Bonsoir Monsieur.
Ça m’a un peu écorché la glotte de le saluer ainsi, mais Elle l’avait exigé. Lui s’est contenté de me lancer un vague « B’soir ». La couleur des murs du corridor d’entrée et le reflet de mister image dans le miroir l’intéressaient manifestement plus que ma présence.
Il avait cette insupportable assurance du quasi-quinquagénaire à qui la nature n’a pas mégoté sa générosité, ce que la bonne fortune a confirmé en le faisant naître dans un milieu privilégié, et que la réussite n’a jamais boudé.
A la saignée de mister bras gauche était posé un imperméable Burberry qu’il m’a tendu d’un geste désinvolte, puis a rectifié le nœud de sa cravate et l’ordonnancement de ses cheveux bruns mi-longs, parsemés de quelques fils blancs aux tempes. Je n’aurais pas eu des ascendances italiennes certifiées, je lui aurais trouvé des insupportables allures de bellâtre transalpin. Ce qui, un comble, il n’était nullement… transalpin, du moins !
Le bruit du métal sur les dalles nous a fait tourner la tête à tous deux en même temps. Carole s’est avancée dans le couloir, souriante, incroyablement provocante et roulant voluptueusement des hanches, poitrine projetée en avant.
- Bonsoir, mon chéri.
Elle s’était arrêtée à deux mètres de lui, mains sur les reins pour faire saillir ses seins, un pied en avant, façon Bonaparte s’apprêtant à franchir le pont d’Arcole !
- Bonsoir, ma poule.
- Je te plais ?
Elle a gracieusement fait un demi-tour sur ses talons et s’est bloquée, dos tourné. Rejetant les reins en arrière et penchant légèrement le buste en avant, Elle lui a offert la cambrure de sa croupe dénudée sous le voile transparent.
- Et comme ça, tu me trouves comment, toi qui te plains que je ne montre jamais assez mon cul ?
Je me suis dit qu’il était temps pour moi, si je voulais garder mon self-control, de m’occuper à quelque chose d’utile, comme de placer le vêtement de l’invité sur un cintre, par exemple. De toutes façons, ils ne prêtaient pas plus attention à moi que si j’avais été un ficus dans mister pot.
- Nous dirons que ça commence à devenir acceptable,… pour un début !!
- Salaud !
Elle s’est redressée et est venue se jeter dans ses bras ; il l’a plaquée contre lui, paumes sur ses fesses, et l’a regardée quelques secondes au fond des yeux avant de prendre la bouche rouge et entrouverte qu’Elle lui tendait. Sur fond misterore du baiser humide et profond qu’ils ont échangé, je me suis discrètement éclipsé vers la cuisine.
J’avais fait sauter la plaque de muselet de la bouteille quand la voix de Carole m’a interpellée.
- Oh, le cocu, ça vient ce champagne ?
- Oui, voilà, j’arrive !
Si j’avais eu encore un infime espoir de voir ma fierté ménagée, si peu que ce fut, il venait de se dissoudre vulgarement dans le propos de ma Maîtresse.
Quand je suis entré dans le living, Hervé C était assis dans un des fauteuils en cuir et Carole était assise sur sa cuisse droite, le bras passé autour du cou de mister amant. Tous deux fumaient.
- Et bien, on a failli attendre !
- Je suis désolé, excusez-moi.
La pluralité de mes interlocuteurs faisait un parfait alibi pour l’usage du vouvoiement : toujours ça de gagné !
- C’est bon, grouille-toi de faire le service.
Je remplis les flûtes du délicat breuvage et leur tendis, commençant, comme il se doit, par Elle. Ils se saisirent de leur verre sans même me faire l’aumône d’un « merci » et trinquèrent pendant que je déposais devant eux les soucoupes emplies d’amuse-bouches.
- A ta santé, ma poule, et à ta beauté !
- A la tienne, mon amour, et bienvenue chez moi…
Son amour…, chez Elle…. L’avantage de la langue française, c’est que les mots mistert suffisamment précis pour permettre d’en utiliser très peu afin de dire l’essentiel de ce qu’il est utile de savoir… Notamment sur l’état de leurs rapports et la place qui était dorénavant la mienne dans ce trio.
Je ravalai ma salive et les soubressauts de mon cœur poignardé tout en plaçant les cendriers à leur portée, et fis demi-tour, direction l’office pour mettre la dernière main aux préparatifs du repas. Je fus bloqué par la voix grave de Monsieur C., bien qu’il ne s’adressât pas directement à moi.
- Donc, si je comprends bien, c’est ÇA ton mari !
Outre l’usage du pronom démonstratif impermisternel, le ton employé par lui pour dire cette phrase recelait une inmisterdable dose de mépris.
- Ouais, ou ce qu’il en reste, du moins officiellement…
Côté mépris, Elle ne lui rendait rien.
- Et comment tu dis qu’il s’appelle déjà ?
- Son prénom, c’est François, mais moi je ne l’appelle plus que Cocu, ça lui va si bien ! N’est-ce pas, Cocu ?
Là, j’étais coincé. Apostrophé, il me fallait lui répondre. Dans les formes adéquates et, donc, m’humilier encore un peu plus devant ce sale type. Pas vraiment le choix. Je me tournai vers eux, prenant soin de garder mon regard à l’abri du leur.
- Oui,… Maîtresse.
Ce fut suffisant pour déclencher l’hilarité de l’individu.
- Je vois que tu ne m’as pas menti : tu l’as bien dressé !
- Qu’est-ce que tu crois, mon chéri ? Tu devrais savoir que je ne fais jamais les choses à moitié.
- Et bien, Cocu, puisque c’est ton nom, approche-toi.
J’étais mortifié. Voici que ce type, non seulement me prenait ma femme, mais, en plus, avait le culot de m’appeler « Cocu », de me tutoyer et de me donner des ordres. Devais-je me révolter ? Quelles en seraient alors les conséquences ? Carole résolut à ma place le dilemme :
- Qu’est-ce que tu attends ? Tu es sourd ? Ramène-toi !
J’avançai jusqu’à la table basse derrière laquelle ils étaient placés et, lentement, à contrecoeur, levai les yeux sur eux. Hervé C. me dévisageait, l’air goguenard.
- Je voulais te féliciter : tu sais que ton épouse est une véritable salope ?
Je glissai un œil vers Carole. Elle semblait parfaitement à l’aise, souriante et détendue. Où voulait-il en venir ? Les pensées s’entrechoquaient sous mon crâne.
- Et bien, réponds, Hervé te pose une question !
- Oui… Monsieur.
Je buvais le calice jusqu’à la lie.
- C’est même une grosse salope : il suffit de voir comme elle s’est sapée pour me recevoir. Elle adore s’exhiber, ça l’excite comme une folle. D’ailleurs, je suis sûre qu’elle a la chatte trempée, tu permets que je lui montre, ma poule ?
Carole était en train de rallumer une cigarette. La bouche pleine de fumée, Elle commença par écarter largement les cuisses, en guise de début de réponse, avant d’ajouter, une fois le tabac inhalé :
- Bien sûr, mon loup, tu sais bien que tu fais ce que tu veux avec mon corps !
Il glissa sa main entre les jambes écartées, tout en commentant ses propos.
- Tu vois, Cocu, ce n’est pas compliqué : elle est vraiment facile, il suffit de lui demander ! Ouvre bien tes cuisses, ma belle que ton cocu voit ta moule de salope.
J’en avais la tête qui tournait : entre l’impudeur totale avec laquelle elle s’offrait, la façon vulgaire dont il parlait d’Elle et lui exprimait ses désirs auxquels Elle se pliait, sans éprouver la moindre gêne apparente, semblant même y prendre un plaisir non dissimulé, je ne savais plus où j’en étais. C’est une chose d’imaginer de telles scènes, de se les entendre décrire, une toute autre d’y assister en direct. Je me retrouvais une fois encore déchiré par l’éternelle contradiction entre ma raimister, qui me dictait de mettre un terme à cette folie, et l’excitation grandissante qui, peu à peu, étouffait en moi toute cohérence.
Les doigts ont atteint le ventre nu, et Elle a relevé sur sa taille l’ourlet de fanfreluches, autant pour lui faciliter l’accès que pour me permettre de ne rien perdre du spectacle. C’est ainsi que j’ai découvert que, entre autres préparatifs plus visibles immédiatement, Elle s’était intégralement rasée le sexe. Ce dont elle lui a fit la remarque.
- Tu as vu, mon amour, j’ai enlevé tous mes poils, pour être comme tu aimes. Ca te plaît ?
- C’est très bien. Je te donnerai l’adresse d’une esthéticienne, où tu pourras aller te faire épiler entièrement, ce sera plus pratique que le rasage, et ça durera plus longtemps !
Il ne s’est même pas attardé sur la vulve glabre, n’a même pas pris la peine de caresser le bouton proéminent ou les langues de chair rose foncée de ses petites lèvres. Il s’est contenté, presque vulgarement, de plonger les phalanges de deux doigts joints entre elles.
Elle a poussé un gémissement et ses cuisses se mistert encore ouvertes. Lui a commenté, avec sa délicatesse habituelle.
- C’est bien ce que je disais : ça rentre tout seul !
Il a fouillé un moment sa grotte, lui faisant produire des bruits mouillés qui confirmaient ce qu’il m’avait prédit, et en est ressorti aussi brusquement qu’il s’était introduit, pointant vers moi, avec un air satisfait, les instruments de mister investigation.
- J’avais raimister, Cocu, elle a le con qui coule comme une fontaine. Prête à se faire mettre, comme d’habitude !
En effet, sous la lumière douce de l’halogène à mister plus bas niveau, les doigts luisaient. Carole n’avait pas bougé, restant aussi impudiquement ouverte, mister sexe baillant et brillant de ses secrétions en ma direction. Le souffle bloqué, j’essayais à toutes powers de contrôler la jouissance que je sentais brûler mes reins, prête à jaillir sous la toile rêche du jean. Je n’avais jamais rien vu, ni imaginé, d’aussi obscène… ni, malheureusement, d’aussi excitant !
- Tiens, espèce de salope, goûte-moi ça !
Il venait de porter sa main à la bouche de ma Maîtresse qui, sans l’ombre d’une hésitation, a fait glisser ses lèvres charnues autour des doigts tendus pour sucer les phalanges maculées. Lentement, longuement, avec un air gourmand et une lueur salace dans ses prunelles, elle a nettoyé la main de mister amant des traces de mister désir.
- C’est bon, hein, t’aimes ça ? Ressers-nous donc à boire, toi : nos flûtes mistert vides.
Je lui ai obéi. Il avait récupéré ses doigts propres, Elle s’est lèché les lèvres et, en le fixant, a lâché :
- C’est pas mauvais, mais je préfère sucer des bites et boire du foutre…
J’ai manqué de peu renverser du champagne à côté d’un verre.
A suivre…